Co- Auteur: Olivier Maes, Co-fondateur et CRO de Baserow et Claire Jolimont co-fondatrice de Pingflow
Le partage d’information est la clef de voûte de la transformation digitale. Dans les usines, le recours au management visuel et au no code ouvre la porte à de multiples gains de productivité en numérisant les informations nécessaires à l’excellence opérationnelle.
Plus que jamais en cette nouvelle année, optimiser les gains de productivité est une nécessité dans tous les secteurs. Après avoir opéré sa mue vers le numérique, l’industrie 4.0 est en quête permanente d’optimisation pour pallier les aléas externes. Dans ce souci permanent du progrès, la gestion des usines reste un réservoir inépuisable où le numérique peut apporter son lot de gain de productivité.
L’approche papier, crayon et tableau blanc domine. Du brief et animations à intervalle court (AIC) au suivi de la production en allant voir les machines dans les dédales de l’usine pour mesurer les cadences, l’accès à l’information reste souvent un pensum. La méthode quasi artisanale de gestion quotidienne génère son lot de temps perdu à accéder, ressaisir, consolider et analyser les données. Sans compter dans l’intervalle une perte possible des informations issues de multiples sources. Avec une heure de saisie en moyenne pour effectuer cette consolidation de l’information, trois fois par jour, c’est plus de 700 heures perdues par an, sans compter les risques de sécurité et de conformité associés aux erreurs de saisie.
Pour pallier ces aléas et gagner en souplesse, la numérisation des informations de gestion quotidienne et des principaux indicateurs s’impose comme une évidence.
Management visuel et no-code : numériser les processus métiers sans recours à l’IT
Numériser les tableaux de pilotage de la performance et de l’excellence opérationnelle s’inscrit dans la ligne droite de la transformation digitale des usines. Avec un « wallboard » numérique, les opérateurs bénéficient de l’information clé au bon moment et au bon endroit, et surtout facile à appréhender visuellement. Mieux, face à des outils standard, la versatilité de ces tableaux autorise le partage et la collecte de nombreux types d’informations pour assurer un pilotage optimal :
- Support SQCD digital: la collecte, l’automatisation, la mise en forme et la diffusion des informations pour animer à intervalles courts
- OKR : le partage des objectifs clés et les résultats pour aligner la stratégie et l’opérationnel
- La gestion des incidents : la mise en place des procédures en cas d’incidents et le partage d’informations
- Lancer des gemba walk
- Pilotage de l’amélioration continue et des gestion d’actions via Kanban
- Le respect de la planification et ses projections ainsi que les événements de l’équipe
- Etc.
Au-delà du partage en temps réel, le déploiement d’une base de données no-code permet de rassembler toutes les informations et de visualiser les évènements terrain ou de filtrer les données par lieu, heure, département, employé, entre autres. Le suivi de ces informations fournit des indicateurs précieux pour mesurer et optimiser l’efficience opérationnelle.
Concevoir rapidement ses propres applications grâce au no-code
Avec le no-code, le nombre d’informations à afficher sur les wallboard est potentiellement sans limites. En utilisant la base de données de Baserow, les métiers peuvent concevoir rapidement et simplement leur propre application sans coder, par glisser/déposer, copier/coller et l’utilisation de multiples automatisations pour échanger l’information entre les applications via des APIs. Cette souplesse de conception décharge partiellement la DSI d’un lourd projet de développement en V et minimise le besoin en ressource IT en ces temps de pénurie de compétences et de budgets.
Au-delà du bénéfice net, en temps et en ressources, cette conception par les métiers leur permet de mettre en œuvre la singularité des process, du contexte et de l’organisation de chaque entité sans être contraints par un cadre ou une méthode prédéfinie. Nous savons que chaque entité, chaque industriel a une approche spécifique de son organisation. La souplesse du no-code et du management visuel accompagne cette singularité dans son contexte tout en structurant les informations auparavant disséminées de part et d’autre du système d’information.
Management visuel : des bénéfices immédiats pour les utilisateurs et la production
Contrairement à d’autres solutions, les bénéfices des wallboards numériques reliés par la base de données no-code sont rapides et tangibles. À commencer par le déploiement. En moyenne, trois mois sont suffisants pour digitaliser les différents workflows, connexion aux outils internes (ERP, B.I, ou autre) et concevoir les wallboards.
Les retours des utilisateurs sont unanimes sur la réactivité gagnée dans la gestion des évènements, que ce soit les incidents grâce à la gestion d’alerte Andon, l’état de la production, de la logistique, au pilotage énergétique et bien sûr l’amélioration continue de chaque poste et process. L’accès instantané à l’information procure un autre bénéfice aux équipes : celui de se projeter dans le long terme grâce à l’étude des effets des améliorations.
Une transformation digitale facile et nécessaire
La transformation digitale est avant tout une nouvelle approche du partage de l’information au sein des organisations. Chez Pingflow et Baserow, chaque jour et chaque retour des utilisateurs nous conforte dans l’idée que l’alliance du management visuel et du no code est un chemin à suivre pour fluidifier ce partage d’information afin d’améliorer rapidement l’excellence opérationnelle des usines avec un faible ticket d’entrée. Le développement de 500 millions d’applications prévues par IDC en 2023 semble aller dans ce sens.
