L’opérateur de production : un acteur clé
L’usine 4.0, c’est bien sûr la mise en place d’équipements numériques, connectés, voire “intelligents”. Mais c’est aussi -et même surtout !- l’adoption de ces équipements par les collaborateurs. Des collaborateurs rendus plus autonomes, et plus impliqués, grâce à ces nouvelles technologies.
Et cette autonomisation doit “descendre” jusqu’au premier maillon de la chaîne de création de valeur de l’usine : l’opérateur de production. Pour les industriels, l’enjeu est de lui fournir des outils d’aide à la décision clairs, efficaces, simples d’utilisation.
Quelles informations afficher sur le poste de travail ?
Informations liées à la conduite :
- Go/NoGo prise de poste : une checklist à remplir, déterminant si oui ou non l’opérateur peut prendre son poste, ou doit faire appel au chef d’équipe pour résoudre les problèmes et déverrouiller le poste
- Check-list de contrôle, avec fréquence paramétrable : encore une checklist, dédiée au contrôle qualité et permettant d’alimenter une base de données de suivi ou éventuellement un appel andon
- Aide opérateur : un tutoriel (vidéo ou non) lié à la pièce en cours d’utilisation par l’opérateur
Informations liées à la productivité :
- Compteurs de production et compteur d’OF : à partir d’un capteur, l’opérateur accède à des indicateurs comme le compte de pièces produites, la cadence, les arrêts, le TRS (taux de rendement synthétique)
- Déclaration des rebuts : elle permet d’avoir le taux de qualité, le compteur rebuts. et de lancer des alertes en cas de dérives
- Mesure des temps d’arrêts : mesurés, identifiés et commentés par l’opérateur
Informations liées aux incidents (andon) :
- Appel manuel : déclenché par l’opérateur pour un support de 1er niveau (chef d’équipe ou cariste)
- Appel automatisé : déclenché sur des événements prédéterminés (dérives qualité, techniques ou logistiques pour déclencher des approvisionnements…)
La digitalisation du poste de travail au service de l’opérateur
Grâce à l’interconnexion avec l’ERP de l’usine, l’écran de contrôle de l’opérateur (appelons-le pupitre 4.0) devient un précieux outil d’autonomisation. Il permet en effet l’échange en temps réel d’information entre la machine, l’opérateur et au-delà tout le système de production : en amont (le stock) comme en aval (les opérateurs qui s’occupent des étapes d’après, jusqu’à l’expédition).
Un pupitre 4.0 va permettre notamment :
- d’éviter ou de minimiser les arrêts pour défaut d’approvisionnement
- de limiter les temps de pause grâce à une meilleure gestion des appels et alertes andon (en savoir plus)
- de rendre l’opérateur responsable (et acteur) de sa cadence de production grâce à un meilleur suivi de ses indicateurs
Démo : Comment le management visuel vient en appui du pilotage de l’activité ?
Notre expert industrie 4.0, Pierre Jolimont, vous guide à travers cette démo animée à travers les multiples cas d’usages du management visuel dans un contexte de production :
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