Afin de mieux comprendre le management visuel, nous vous proposons un petit retour sur son origine. A sa source, un nouveau mode de management inspiré du Toyotisme: le lean management. Cette méthode de gestion de production fut évoquée pour la première fois en 1988 par John Krafcik, un ancien ingénieur d’une co-entreprise de Toyota.

Lean : “Management visuel, je suis ton père”

A l’origine, le lean management est une méthode de production appliquée principalement à l’industrie automobile. On parlait alors de lean manufacturing. L’objectif est simple : développer une gestion sans “gaspillages”, et ce, pour atteindre l’excellence opérationnelle. Ces gaspillages sont identifiés au sein de trois catégories : les MUDA, MURI et MURA. Les MUDA représentent tout ce qui est sans valeur comme les déplacements inutiles, les pertes de temps… Les MURI correspondent à la surcharge de travail engendrée par une mauvaise organisation. Enfin, les MURA constituent les irrégularités qui freinent la fluidité de la chaîne de travail, comme une panne de machine par exemple. Ce sont ces gaspillages que le lean management cherche à limiter.

Pour cela, l’information est l’un des principaux leviers. Les opérateurs doivent être en mesure de bien circuler dans l’usine et d’avoir accès à de l’information utile facilement : pannes, incidents, problèmes divers… grâce à des alertes sonores et visuelles. C’est de ce besoin d’informations qu’est né le management visuel.

Une ambition ? L’excellence opérationnelle

Grâce au management visuel, les opérateurs se réapproprient la gestion de leur quotidien : l’engagement est donc renforcé. De plus, la productivité s’en trouve également bien améliorée, car les alertes sonores et visuelles leur permettent d’être plus réactifs dans la chasse aux gaspillages de temps et de ressources.

L’installation d’écrans connectés à des fins de pilotage opérationnel, autrement dit le management visuel, représente aujourd’hui un pas vers la digitalisation des usines et plus principalement l’Industrie 4.0 !

La transmission vers le secteur tertiaire

excellence opérationnelle

Si le management visuel est largement utilisé dans le secteur industriel, le succès du lean a atteint les bureaux du tertiaire. En effet, les besoins opérationnels sont les mêmes. Que ce soit dans les usines ou au sein des bureaux, les équipes ont des objectifs à atteindre. Les collaborateurs ont donc besoin d’outils pour observer les indicateurs opérationnels. Aujourd’hui, le reporting est l’outil le plus répandu. Mais entre la collecte des données et la mise en forme, la tâche peut très vite devenir chronophage. Un affichage reprenant les principaux KPIs permet plus facilement de se situer dans la réalisation des objectifs fixés. De plus, en permettant aux collaborateurs de se réapproprier la gestion de leurs tâches quotidiennes, on les encourage à améliorer leur manière de travailler. Ceci favorise l’esprit d’innovation.

Construire l’architecture de l’écran, qui permet le suivi des objectifs, peut avoir des bénéfices au delà de la productivité. Le management visuel a une dimension ergonomique. Les informations doivent être présentées de manière “esthétique” afin de donner envie de les lire. En incitant les collaborateurs à participer au design, vous faîtes appel à leur créativité et à leur esprit d’équipe. Ensemble, ils vont co-créer un outil qui leur est utile.

Enfin, en aménageant un espace confortable autour de l’écran, ils disposent d’un lieu où ils peuvent échanger sur leurs observations et leurs idées. Vous créez ainsi un espace d’échanges, d’innovations. Et si l’agencement est réalisé avec des assises confortables et de manière plus informelle qu’une salle de réunion, vos bureaux se transforment en digital workplace avec une qualité de vie au travail supérieure à la moyenne. La satisfaction des collaborateurs sera considérablement améliorée.

 

 

LIVRE BLANC

Digital workplace : pourquoi (et comment) intégrer le management visuel ?

Télétravail, flex office, cloud… Les espaces, les outils, les méthodes de travail changent à grande vitesse, et les organisations ont parfois du mal à s’y adapter. Et si le management visuel participait à la création d’une digital workplace à la hauteur des promesses ?