En partant des besoins des équipes, tout en standardisant une maximum de bonnes pratiques de management visuel : découvre comment ARaymond embarque ses collaborateurs, partout dans le monde, dans la digitalisation de ses usines
ARaymond est un leader international en solutions de fixation, d’assemblage et gestion des fluides pour l’automobile. Le groupe s’est diversifié au cours des années et est aujourd’hui également présent dans d’autres industries : l’énergie solaire, le pharmaceutique, la construction, l’horticulture… Avec plus de 8 000 collaborateurs dans 28 usines à travers le monde, l’entreprise a une longue tradition d’innovation depuis sa création en 1865 : l’implémentation du management visuel digital en est un bon exemple.

Les AIC (Animations à Intervalle Court) : une pratique pivot dans le fonctionnement des ateliers chez ARaymond
Avant que cette aventure ne démarre, il y a le constat, posé par ARaymond, de la nécessité d’optimiser ses rituels d’animation d’équipe (AIC). Au sein de la direction comme dans les ateliers, il y avait “une forte attente pour faciliter la communication, et partager rapidement et efficacement les informations pertinentes”, résume Cathy Tondu, que le groupe a chargé de piloter le projet de digitalisation de ces rituels.
Les rituels : une nécessité dans la culture d’entreprise du groupe
L’optimisation des AIC grâce à la digitalisation est d’autant plus importante dans un groupe comme ARaymond puisque celui-ci met l’autonomie et la responsabilisation des équipes au cœur de son projet : formalisé en 2012 (mais présente dans l’esprit depuis les origines de l’entreprise), le “servant leadership” est le pilier de la culture d’entreprise d’ARaymond.
L’idée ? C’est le manager qui est au service de son équipe, et non l’inverse. Son rôle ? Donner aux équipiers les moyens d’être autonomes dans leurs décisions. D’être donc accompagnés, écoutés, soutenus et responsabilisés. Dans ce cadre-là, des rituels d’équipe efficaces et participatifs sont absolument essentiels !
POUR EN SAVOIR PLUS > Qu’est-ce qu’une animation à intervalles courts (AIC) : définition, fonctionnement, facteurs clés de succès

Un chantier de digitalisation à reprendre du début
Fin 2021, Walter Bongibault, Directeur de la Transformation Digitale chez ARaymond, missionne donc Cathy Tondu pour trouver la solution de management visuel digital qui permettra de faire passer un cap aux rituels d’animation d’équipe (AIC). En commençant par l’usine de Technisud (Grenoble), où 2 initiatives d’AIC digital avaient été lancées, puis stoppées à la suite de la pandémie de Covid-19. La feuille de route de Cathy ? “Analyser ce qui a été testé sur ces premiers essais, voir ce qu’on garde et ce qu’on change, et réenclencher une dynamique autour de ce projet ».

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Le choix de Pingflow : pour l’accompagnement et la flexibilité
C’est donc logiquement dans la même usine que le projet reprend, avec 2 solutions concurrentes évaluées en parallèle. Après quelques semaines de tests, c’est Pingflow qui l’emporte pour deux raisons principales : la flexibilité de la solution et l’accompagnement des équipes.
L’accompagnement Pingflow : une compréhension fine des besoins
“Ce qui a été très apprécié, c’est le fait que l’équipe projet de Pingflow prenne le temps de se déplacer, de comprendre notre environnement de travail et de bâtir une relation de confiance avec les utilisateurs
expose Cathy Tondu.
C’est très important, parce que lorsqu’on se lance dans le design de ce genre d’outil, on retranscrit en quelque sorte la culture de l’entreprise”.
Tous nos projets se passent ainsi : pour élaborer un projet de management visuel digital, il faut partir du terrain, et des besoins des personnes qui vont l’utiliser au quotidien. Comprendre comment ils travaillent, et identifier les informations-clés qui sont essentielles pour remplir leur mission.
Une approche qui passe par des ateliers collaboratifs, un travail sur les irritants, et l’animation d’une équipe projet pluridisciplinaire.
“Chez nous, les groupes projets incluaient le manager/leader d’atelier, les opérateurs, régleurs, etc., mais aussi les services support (maintenance, santé-sécurité…), les équipes RAYNET (support IT interne, équipes DATA…) et ceux que nous appelons les coordinateurs ATOMS (pour ARaymond Total Operations Management System) qui sont en fait porteurs de tout ce qui est excellence opérationnelle et amélioration continue”
détaille Cathy Tondu.


La solution Pingflow : un outil évolutif pour accompagner la montée en puissance des usages
“L’autre point de ce test qui nous a permis de valider notre choix de solution, poursuit Cathy Tondu, c’est la capacité de Pingflow à nous suivre après dans les déploiements, non seulement en France, mais aussi à l’international. La solution de Pingflow nous permettait de commencer avec des wallboards relativement simples, puis d’itérer pour ajouter des fonctionnalités plus étendues au fur et à mesure que les équipes s’appropriaient l’outil. Avec la certitude qu’elles seraient formées, et capables d’être de plus en plus autonomes”.
Mettre en place une solution de management visuel digital nécessite en effet de maîtriser la conduite du changement : embarquer et impliquer les équipes concernées est indispensable, leur permettre de commencer “simple” et d’avancer à leur rythme l’est tout autant.
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Un déploiement par paliers
Trois ans après l’installation des premiers wallboards (les écrans utilisés lors des rituels d’animation), environ 50 wallboards sont utilisés dans les usines. Un déploiement mené avec une méthodologie désormais bien rodée, qui permet de maximiser l’implication des équipes. Cathy Tondu souligne que « l’AIC digitale » n’est pas venue révolutionner les rituels existants mais les a renforcés et a offert de nouvelles opportunités d’autonomie pour les équipes.
La mise en route : la démarche « expérience utilisateur » pour faciliter l’adoption
Le premier wallboard mené dans une nouvelle entité d’ARaymond est toujours l’occasion d’un gros travail d’écoute terrain et de design thinking. L’enjeu ?
- Identifier les besoins de tous les personas (opérateurs, leaders, services supports) ;
- Comprendre leurs irritants ;
- Évaluer le degré de maturité de l’équipe et donc sa capacité à s’approprier le futur wallboard.
« C’est cette démarche de remontée des besoins du terrain (qui ont pu spécifier les données et indicateurs nécessaires) qui a permis une adoption rapide » constate Walter Bongibault.
« Grâce à ce travail d’UX/UI, et à l’interface personnalisable de la solution, les équipes se sont facilement appropriées leurs wallboards » .
Le déploiement : itérer, puis converger
Cette démarche UX ne s’arrête d’ailleurs pas à la livraison d’une « V1 » d’un wallboard. Après l’utilisation d’un premier wallboard en conditions réelles, les utilisateurs sont invités :
- à exprimer leurs retours et pistes d’amélioration,
- à s’impliquer pour ajuster le wallboard au fil du temps,
- à partager leurs avancées et idées lors de revues d’usage, qui vont profiter à tout le réseau ARaymond.
« L’objectif, c’est d’avoir un même wallboard pour les AIC, à quelques variantes près, dans une même entité, explique Cathy Tondu. Mais on n’y parvient pas du premier coup, et c’est l’un des atouts de Pingflow : on a pu procéder par étapes, avec d’abord une partie du design conçue avec une équipe, puis une autre, et finalement une version finale où l’on converge et où l’on garde le meilleur des deux designs en s’appuyant sur l’intelligence collective ».
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L’amplification : une bibliothèque de cas d’usage pour inspirer les nouveaux projets
Avec 3 ans de recul, ce process est désormais bien établi. Ce que Cathy Tondu constate ? « Un wallboard aujourd’hui, c’est 80% de réplication de ce qu’on a déjà mis en place avec succès ailleurs, et 20% de personnalisation pour bien coller aux besoins locaux et aux spécificités culturelles ».
Pour bien montrer le champ des possibles, et susciter l’envie des entités qui ne sont pas encore passées au management visuel digital, ARaymond a conçu un “showroom” des wallboards existants. Un outil efficace pour aider les porteurs de projets à se projeter, à différencier les cas d’usages “standards” (communication QHSE, indicateurs de production…) de ceux qu’ils pourront déployer dans un second temps (comme la mise en place de formulaires interactifs pour la remontée de situations dangereuses ou les checklists pour les gemba walks).


L’AIC digital chez ARaymond : des avancées rapides et agiles
L’enrichissement : des wallboards connectés à la data
En parallèle de l’élargissement de la solution aux nouvelles entités, Cathy Tondu et les équipes RAYNET se sont attachées à rationaliser l’alimentation des wallboards en données, en les connectant à Microsoft PowerBI, pour « gagner du temps dans la remontée des indicateurs sur les écrans, puisqu’on se passe de la génération d’Excel par exemple, et de générer des données « propres » et cohérentes », explique Cathy Tondu.
Ce chantier a aussi été l’occasion de créer de la donnée, grâce aux fonctionnalités de formulaire intelligent de Table, notre “brique” de base de données No-Code élaborée avec notre partenaire Baserow.
Le bilan : des rituels plus efficaces et plus engageants
Un déploiement rapide et rodé
50 wallboards début 2025, un objectif de 70 en fin d’année : le déploiement du management visuel digital avance à un rythme soutenu chez ARaymond. Grâce à des process de déploiement bien ancrés :
- une équipe support interne RAYNET formée par Pingflow, capable désormais de “répliquer” des écrans existants,
- des coordinateurs ATOMS rodés à la méthodologie des projets de management visuel digital, maintenant capables de mener en autonomie ou quasi autonomie des projets qui “répliquent” des écrans existants,
- un pilotage du programme au niveau du groupe avec le soutien des coordinateurs business, un accompagnement de Pingflow plus marqué sur les nouvelles entités à équiper, en particulier à l’international (où les déploiements s’accélèrent) et sur les nouveaux cas d’usages.
« Ce mode de fonctionnement nous permet d’accélérer : dans une entité qui dispose déjà d’un premier wallboard, on peut en déployer un nouveau en 1 ou 2 mois, estime Cathy Tondu. Pour des raisons de disponibilité des parties prenantes, et pour ne pas perturber la production, on table plutôt sur 3 à 4 mois lorsqu’on co-construit un wallboard avec une nouvelle usine ».
Comme ARaymond a davantage la main sur la conception de ses wallboards, les équipes de Pingflow sont sollicitées pour les projets innovants.


Des équipes conquises
Grâce à des sondages réguliers, ARaymond mesure la satisfaction des entités équipées de wallboards, et les résultats sont très positifs :
- sur l’efficacité des rituels, avec un temps de préparation en nette baisse, moins d’allers-retours et de papier…
- sur la qualité des informations présentées lors des rituels, ce qui crée un cadre de confiance très appréciable pour l’ensemble du personnel des ateliers,
- sur le taux d’adoption : le déploiement d’un wallboard fait tâche d’huile, génère de la curiosité et de la motivation.
Bonus « annexe », mais pas négligeable : la digitalisation de ces panneaux de management visuel facilite le télétravail, notamment au sein des équipes support.
De nouveaux cas d’usage en développement
Signe que le management visuel digital prend de l’ampleur chez ARaymond, le groupe s’oriente désormais vers de nouveaux cas d’usage, plus proches du pilotage d’activité que de l’animation d’équipe.
C’est le cas :
- pour la logistique, en France, avec un projet visant à suivre en temps réel l’activité et la charge sur ses activités pour pouvoir ajuster rapidement des ressources là où le besoin s’en fait sentir,
- pour le suivi de production et d’activité, aux États-Unis.
« C’est sur ce type de nouveaux usages que nous allons travailler en parallèle du déploiement des AIC,anticipe Cathy Tondu. C’est très intéressant, mais comme tout projet de digitalisation cela nécessite d’avoir réfléchi à l’organisation et aux compétences -typiquement ici à former les collaborateurs logistiques pour qu’ils soient polyvalents ». Affaire à suivre !
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